Les chercheurs de la London School Economics se sont penchés sur le comportement des utilisateurs de smartphones. Ils ont décelés que 89% des utilisateurs initient eux-mêmes une interactions avec leur téléphone, alors que certains pensaient n'être sur leur téléphone qu'à cause des notifications incessantes.

L'Étude : les paramètres, les calculs
37 participants (France, UK, Allemagne).
Moyenne d'âge : 25 ans
Une petite caméra, prêtée à chaque volontaire, filme leur quotidien.
Un enregistrement de 5 heures sur 3 jours.
Les "cobayes" pouvaient éteindre la caméra dès qu'il le souhaitent.
Résultats des chercheurs : 200 heures de vidéos à analyser, 1130 interactions avec smartphone. Soit près de 2 heures de vidéo par jour et par personne et près de 11 interactions par jour et par personne (ceci est une moyenne).
Le temps moyen entre chaque interaction ? 291 secondes (un peu moins de 5 minutes).
Durée moyenne de chaque interaction : 64 secondes.
Les interactions suite à notification sont plus courtes que celles initiées par l'utilisateur.
89% des interactions ont donc été provoquées par l'utilisateurs et seulement 11% ont été générées par une notification.
Selon les auteurs de l'étude : « La perturbation causée par les smartphones n’est pas principalement due à des notifications externes, mais à une envie de l’utilisateur d’interagir avec son téléphone qui semble se produire de manière presque automatique, tout comme un fumeur allumerait une cigarette ».
Conclusion : les notifications ne sont pas le problème
Pour 52% des utilisateurs, les réseaux sociaux comme WhatsApp, Instagram, Facebook, Messenger sont consultés spontanément. Dans 17% des cas, les utilisateurs vérifient rapidement (écran vérrouillé) s'ils ont reçu une notification.
Les appels n'ont compte que pour 1%, la musique 3% et les emails 6%.
Dans cette étude, le scrolling est apparu comme la source majeure entraînant les utilisateurs à rester sur leur écran.
"La grande majorité des interactions des smartphones découlent de perturbations automatiques et habituelles, ce qui signifie que nous devons aborder le problème différemment »
Ces travaux devraient trouver un écho dans notre propre vigilance et celles de nos enfants en particulier, plus fragiles.
Les concepteurs sont aussi pointés du doigt quant à la responsabilité qui les engagent et l'intérêt qu'ils devraient porter à la santé numérique de tous, en adaptant le design de leurs applications et des smartphones.
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