Quelques termes pour caractériser ces comportements
Comme abordé précédemment, le cyberharcèlement se pratique bien souvent en groupe. Nous allons y retrouver plusieurs acteurs différents :
- Un bourreau et une victime initiale
- Les assistants du bourreau
- Les soutiens de ce groupe, pas forcément acteur direct, mais réagissant positivement
- Des témoins silencieux qui ne suivent aucun des clans
- Des défenseurs de la victime
Bien que le bourreau initial soit vu comme dominateur sur le net, dans son groupe, il va convaincre d’autres que la victime le mérite. Ses suiveurs vont répéter ses comportements (bien que certains ressentent parfois de la culpabilité) et d’autre vont les voir comme légitimes et les encourager. C’est malheureusement que le dernier groupe qui va vraiment pouvoir apporter son soutien à la victime, mais pour cela il faut que les comportements des précédents se passent en place publique (post publique) et non en privée, sinon le harcelé se retrouve livré à lui-même. Ce mouvement en meute est aussi appelé raids numériques. Son but, la vengeance ou tout simplement l’amusement.
Nous avons abordé dans notre précèdent dossier, les notions de «
fake news, deepfake, usine à troll », ces mécanismes sont aussi utilisés, en plus de la désinformation, contre des individus afin de les faire passer pour des victimes justifiées, renforcé par les agresseurs et les trolls qui s’amusent juste de ce comportement. Dans cette situation, pas de tentative de manipulation politique, mais seulement des groupes malveillants, prenant plaisir à pousser à bout (voir l’article sur le Discord ayant pris le joueur de League of Legends « Sardoche » en chasse).
La
vengeance pornographique (« revenge porn ») se caractérise par la mise en ligne de contenu privé réel ou trafiqué (avec du deepfake) mettant en scène la victime dans des situations à caractère érotique. Les raisons initiales sont diverses mais on y retrouve : les ruptures mal vécues, des tentatives de chantage ou bien juste pour l’amusement de partager à des amis ou inconnus. Mais quelle que soit la raison initiale, le coupable reste le diffuseur et non la victime. Il faut cependant faire attention à ce que l’on partage, mais une personne n’est pas responsable des intentions malveillantes d’autrui.
L’usurpation d’identité et le piratage de compte est en augmentation avec les tentatives permanentes de phishing (envoi de lien pour que la personne rentre ses informations sans se douter que l’expéditeur n’est pas celui qu’il prétend). Mais les harceleurs s’amusent aussi à créer de faux comptes pour contacter des proches, insulter d’autre personne en tenant pour responsable la victime initiale qui pourtant n’a rien envoyé et qui subira les conséquences de ces actions.