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Fake News

Nous l’avons déjà abordé dans la partie concernant l’écho médiatique, les algorithmes ont tendance à enfermer les utilisateurs dans des contenus qui confirment des croyances déjà établis. Mais certaines des informations sur le web sont volontairement fausses.
C'est avec ce phénomène extrêmement présent sur les réseaux sociaux que nous allons commencer notre premier dossier.

Qu'est ce que la fake news ?

Selon le dictionnaire lintern@ute : « Fake news désigne une fausse information, bénéficiant le plus souvent d'une large diffusion dans les médias, notamment sur Internet et les réseaux sociaux. En général ces nouvelles sont accrocheuses, avec des infos choc, dans le but d’augmenter les vues ». Elle est à l’origine de la désinformation sur de nombreux sujets, amenant l’utilisateur à la partager, contribuant à la mésinformation (= « information fausse mais la personne la diffusant pense qu’elle est vraie »).

Pour en donner un exemple, nous pouvions retrouver sur les réseaux sociaux « Donald Trump est soutenu (lors de sa première élection) par le Pape François ». Une information relayée sans aucune vérification par certains.

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Comment s'installe-t-elle?

Tel que rédigé dans l'article de Pascal Huguet, nous pouvons retrouver deux phénomènes responsables de l'influence et de l'installation des fake news. Nous allons les développer succinctement.

 

Une personne en situation d’incertitude va avoir tendance à aller questionner ses pairs. Mais dans la société, nous avons tendance à nous entourer de personnes partageant ou prônant un point de vue similaire aux nôtres afin de réduire les divergences d’esprit et ainsi éviter les conflits. Donc nous ne confrontons pas notre point de vue à d'autres.

De plus, plus un sujet fait parler de lui (car il est surprenant, choquant, accrocheur), plus il va être répété par un plus grand nombre, plus l'utilisateur va être de même à croire que cette information est véridique, car présente dans la bouche du plus grand nombre (« l’illusion de vérité »).

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C’est la combinaison de ces deux effets, plus l’ajout des algorithmes qui va jouer sur la propagation des fake et leur caractère addictif pour certains. Pour faire court, un utilisateur va observer une information à caractère choquant, surprenant et ne va être entouré que d’articles allant dans son sens. Il va donc se construire une réalité dans laquelle ce qu’il a lu ou vu est vrai et va s’y enfermer. Il échangera avec des communautés partageant son point de vue et s’y engagera pleinement.

Quels outils pour renforcer l'impact de ces "news" ?

Dans cette partie, nous allons, tout d’abord, développer l’usage des « deepfakes ».

C’est un outil basé sur l’intelligence artificielle et permettant de modifier ou de créer des images ou vidéos en utilisant l’apparence ou la voix de quelqu’un d’autre. Bien que l’utilisation puisse être récréative (faire chanter le générique de Pokémon à Johnny Hallyday), elle peut aussi avoir pour but la désinformation. Imaginez une fausse information, mais relayée par le visage et la voix d'une personnalité que vous approuvez, vous renforcez la manipulation. Bien que des outils permettent d’analyser et de démentir ces vidéos, certaines études (comme celles de Julien Nelson) ont montré que ces vidéos créent un doute raisonnable dans l’esprit des spectateurs, bien qu’elles soient démenties ensuite. Ce qui rend dangereuse cette utilisation de l’IA.

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Image Obama

De plus, si nous parlons de la propagation des « fausses nouvelles », nous pouvons nous intéresser aux « usines à troll ». A l’origine une créature issue du folklore nordique, elle désigne sur internet, une personne cherchant à semer la discorde dans une communauté ou discussion en ligne, soit en partageant des fausses infos, soit en insultant, soit en provoquant tout simplement.

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Et pourquoi le terme d’usine ? Aussi appelé « ferme à troll », c’est un regroupement de plusieurs « trolls » ou même d’hackers, payés pour diffuser, sur les réseaux sociaux ou sites internet, des informations partielles, orientés ou des fakes news. Le but de cette manœuvre peut autant être de créer du chaos, ou de faire de la propagande. A l’origine de ces usines, on peut retrouver des groupes privés, mais aussi des gouvernements ou parti politique. Pour donner un exemple, Prigojine, ancien chef du groupe paramilitaire russe Wagner, avait reconnu de l’ingérence dans les élections américaines et le partage de fausse information autour de la guerre en Ukraine.

Mais quels outils les plateformes proposent-elles pour lutter contre ?

Tantôt automatisé, tantôt manuel, la modération est déployée sur la plupart des réseaux sociaux afin de réguler les caractères choquants, violant et les fakes news. Malheureusement, celle-ci restent limitée. Basée (pour sa version automatique) sur des algorithmes, elle peine à reconnaître les nouveaux sujets et nécessite d’être « entraînée » en permanence. De plus, elle repose sur les signalements des utilisateurs et à tendance à cibler les contenus marginalisés en privilégiant les contenus « commerciaux », les contenus faisant consensus pour un grand nombre.

Pour la modération manuelle, elle est lourde à mettre en place car demandant un suivi et une grande main d’œuvre et repose sur le regard d’utilisateur ayant leur propre sensibilité. Bien que,  sans bord politique ou avis sur les sujets débattus, elle peut laisser passer du contenu qui pourrait toucher certains ou modéré ce qui ne fait pas vendre (certains sites mettant en tendance certaines vidéos et en retirant le référencement d’autre). 

Quels que soient les média concernés, la modération a permis le filtre d’énormément de publications signalées, mais restent à peaufiner afin de permettre une navigation sécurisée.

L’utilisation des IA afin de renforcer la force des outils de désinformation complique la tâche de la modération, c’est pourquoi en utilisant les réseaux sociaux, il faut garder en tête qu’une information doit être vérifiées par d’autres biais et ses horizons de réflexion élargis et non limités.

Que faire à son propre niveau?

Lors du visionnage de news sur un site web ou sur les RS, il est primordial de varier les sources d’informations, de ne pas se limiter à un ou deux sites ou à votre influenceur préféré. Pour des sujets politiques, d’actualités ou de santé, il vaut mieux privilégier les sources reconnues (ministères, revues scientifiques ou ONG). Des signes sur les sites web peuvent aussi montrer la supercherie (et cela marche aussi pour les tentatives de phishing sur les sites vendeurs) comme l’URL, l’orthographe, les dates, les sources.

De nombreux prodiguent aussi des conseils ou des moyens de vérifier les informations que vous pouvez trouver :

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